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SPECIAL MATIERES PREMIERES – Aluminium, zinc, nickel : un trio révélateur ?

Dans cet article nous allons aborder trois métaux non ferreux que sont l’aluminium, le zinc et le nickel. En effet, il semble pertinent de s’intéresser à ces matières premières peu connues du commun des investisseurs, essentiellement traitées par les initiés du secteur. Or, ce type de matériaux peut également faire l’objet d’investissements lucratifs à condition de ne pas ignorer certains paramètres fondamentaux propre à ces différents métaux.

  1. L’aluminium

L’aluminium est l’un des métaux les plus abondants de notre planète, c’est également le troisième élément le plus répandu après l’oxygène et le silicium. De plus, l’aluminium est issu principalement d’un minerai, la bauxite, de laquelle on va extraire l’alumine, puis la transformer en aluminium. Nous pouvons noter qu’il faut compter environ 4 tonnes de bauxite pour obtenir 2 tonnes d’alumine et, enfin, 1 tonne d’aluminium.

 

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Intéressons-nous maintenant à l’aluminium d’un point de vue historique. Celui-ci étant prisé pour sa faible densité, sa résistance à la corrosion ainsi que sa forte conductivité, il n’a pas toujours été omniprésent au sein de la société. Son extraction relevant d’un processus assez compliqué et très énergivore, il était autrefois considéré comme un métal précieux et plus onéreux que l’or. Cependant, des innovations industrielles et technologiques datant de la fin du XIXème siècle rendent son exploitation plus aisée et moins coûteuse.

Concernant, la répartition géographique des producteurs et consommateurs d’aluminium nous pouvons observer que la Chine est le premier producteur (41%) et consommateur (33%) à l’échelle mondiale. Les réserves de bauxite nécessaires à la fabrication de l’aluminium sont quant à elles situées dans cinq principaux pays : l’Australie, la Guinée, le Vietnam, la Jamaïque et le Brésil. Etant donné la grosse quantité d’électricité nécessaire pour l’extraction de la bauxite, il est utile d’avoir un approvisionnement fiable et une énergie bon marché. C’est pourquoi l’Australie extrait 31% de la production mondiale de bauxite. Nous pouvons noter qu’il est possible de recycler l’aluminium de manière infinie, 40% de la consommation mondiale provient d’aluminium recyclé.

Au regard des propriétés très intéressantes que confère l’aluminium, il n’est pas étonnant que nous retrouvions ce métal dans de nombreux secteurs industriels différents : l’aéronautique, le BTP, les emballages de biens de consommations (boîtes métalliques, cannettes…), mais également très présent dans l’industrie automobile. C’est donc un métal fortement corrélé aux cycles économiques mais également au pétrole, nécessaire pour l’extraction de la bauxite. Cette étroite corrélation aux cycles économiques fut illustrée ces dernières années, notons que la tonne d’aluminium a atteint 3.000 dollars en 2006 avant que la crise n’impacte fortement les secteurs de l’automobile et de la construction. Aujourd’hui nous sommes sur des cours avoisinants les 1.900 dollars la tonne, cette période de crise a par conséquent entrainé la fermeture de plusieurs usines et fonderies d’aluminium. Cependant en 2009, au cœur de la crise financière, la consommation d’aluminium avait sérieusement fléchi de 4,6%, mais cette chute fut amortie par la Chine dont la demande progressait de 13%, lorsque celle du reste du monde déclinait de 14%. Ce phénomène vient également appuyer le fait que l’aluminium est un métal très lié à la situation économique chinoise. C’est pourquoi, l’inquiétude plane aujourd’hui autour des marchés des métaux industriels non ferreux (cuivre, zinc, aluminium, nickel…) globalement baissiers compte tenu du ralentissement de la croissance chinoise et de l’incertitude ambiante autour de sa conjoncture. Les cours actuels de l’aluminium enregistrent de temps à autre des rebonds, mais la forte hausse attendue par les spécialistes du secteur tarde à se faire sentir. L’actualité récente vient appuyer ces propos puisque nous avons appris que le géant russe de l’aluminium Rusal a annoncé une perte de plus de 3 milliards de dollars en 2013, due en partie à de gros coûts de restructuration dans ce marché à tendance baissière.

Les principales entreprises productrices d’aluminium sont : Rio Tinto Alcan, Rusal, Alcoa, Hydro Al et Chalco.

  1. Le zinc

Le zinc est un élément métallique présent dans toutes les sociétés modernes. Au-delà du simple fait d’être un métal largement utilisé dans l’industrie, cette matière première est avant tout essentielle pour le bon fonctionnement du corps humain. Une déficience en zinc peut en effet provoquer de sérieuses lésions internes.

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Le zinc n’est jamais exploité seul. Celui-ci est présent, en plus faible quantité, dans la plupart des mines de métaux à usage industriel, et très présent dans la composition du manteau supérieur de la terre. Les ressources naturelles en zinc sont d’environ 2 milliards de tonnes, ce qui en fait l’un des métaux les plus abondants. Enfin, le zinc est l’un des 4 métaux les plus utilisés dans l’industrie, avec une production annuelle de 10 millions de tonnes.

Ce sont près de 350 millions de tonnes de zinc qui ont été exploitées et extraites du sol depuis sa découverte datant de l’Antiquité. On dit de l’extraction du zinc qu’environ un tiers de son volume global est toujours utilisé dans l’industrie actuelle. De plus, 70% de la production globale de zinc actuellement en circulation découle directement de l’extraction minière, le reste provenant du recyclage intensif opéré par les grands groupes miniers.

La production de ce métal est un processus s’effectuant en plusieurs étapes. Tout d’abord l’extraction en gros blocs suivie de la ségrégation puis la purification pour obtenir du zinc pur, sans aucun minéral étranger. Enfin, le raffinement, entièrement dépendant de ce à quoi la production est destinée, s’effectue en fin de cycle, à l’attention des clients finaux. Les principaux pays producteurs sont situés autour de la couronne de feu, constituée des pays côtiers de l’océan Pacifique, notamment la Chine, l’Australie, le Pérou et les Etats-Unis. Mais de nombreux autres pays bénéficient de réserves exploitables en plus petite quantité.

Mettre à profit une stratégie basée uniquement sur les variations du zinc est à l’heure actuelle relativement compliqué. En effet, il existe peu de contrats boursiers échangeables sur ce métal. De même, il n’existe aucune société cotée, uniquement spécialisée dans l’exploitation du zinc et susceptible de reproduire les variations globales des stocks de cette matière première. Seuls certains contrats futures proposés par le LME (London Metal Exchange) sont aujourd’hui capables de répliquer ses variations, mais ils sont soumis à des coûts de stockage importants, impactant directement le coût d’achat desdits contrats.

  1. Le nickel

Le nickel est l’un des plus anciens matériaux métalliques utilisés par l’homme. On retrouve des traces de cette exploitation primaire il y a plus de 3.000 ans avant notre ère. Sa couleur blanche et brillante proche de celle de l’argent a souvent créé la confusion entre les deux. Cependant, le nickel a des propriétés bien particulières. L’une de ses capacités est de garder son magnétisme à température humaine. Cet aspect fait du nickel un métal très utilisé dans la production de produits aimantés.

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L’extraction du nickel s’effectue dans des mines, on constate une forte densité de nickel en Australie, en Russie (Sibérie), au Canada (Ontario) et en France (Nouvelle-Calédonie). Ces régions du globe sont génératrices à elles seules de 70% de la production mondiale.

Le nickel a de nombreux usages industriels, et est utilisé dans de nombreux secteurs d’activité. On retrouve par conséquent le nickel dans la composition de différents alliages. Parmi eux, les deux plus connus sont l’alliage nickel/acier (communément appelé « l’inox ») à 60% et nickel/cuivre à 14%. Le nickel est généralement recherché pour ses vertus inoxydables. C’est pourquoi nous le retrouvons aux côtés de l’acier dans la fabrication de pièces de monnaies. De ce fait, le nickel est présent en très forte quantité dans le système monétaire américain, il a même la réputation d’être à l’origine du frappage intensif de la majorité des pièces de monnaies à travers le monde. Bien que frapper la monnaie ne représente que 25% de l’utilisation globale que l’on en fait, le nickel n’en reste pas moins un métal très apprécié pour ses différentes propriétés dans le monde industriel moderne.

Investir dans le nickel est devenu des plus attractifs, étant donné l’essor du métal et la place qu’il occupe dans nos industries. Il est intéressant de noter que le nickel est souvent utilisé en tant que couverture face aux déboires du dollar américain et des pressions inflationnistes qui pèsent sur celui-ci. Il existe de nombreux ETF échangeables au LME pour pouvoir traiter les stocks physiques de nickel. Cependant, la faible valeur du nickel relative à sa densité en fait un métal cher à stocker et donc à échanger. Pour éviter des coûts liés au stockage du nickel lors d’opérations de trading de large ampleur, de nombreux acteurs du marché privilégient l’achat d’actions de sociétés minières spécialisées en nickel pour reproduire les variations et donc les caractéristiques boursières de ce métal.

Nous vous avons présenté ici les principaux éléments fondamentaux à prendre en compte lorsque vous souhaitez investir sur ce type de matières premières. Ces métaux non ferreux s’avèrent donc être très présents dans l’industrie et par conséquent plus ou moins fortement reliés aux cycles économiques et aux conjonctures macroéconomiques.

 

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DT_NL_140730_U1 BILAN 2014

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Marc Dagher, avec l’aide d’Elie Cohen & de Kevin Portron

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