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SPECIAL SECTEUR – NBI : jusqu’où iront les biotechs ?

Le NBI pour Nasdaq Biotechnology Index est un indice boursier américain focalisé sur les entreprises de biotechnologie (les biotechs) et, à moindre titre les entreprises pharmaceutiques. Depuis le début de l’année, le NBI a gagné près de 18%. Une performance supérieure à celle du Nasdaq Composite (+14%), l’indice actions américain riche en valeurs technologiques, et bien meilleure que celle de l’indice large MSCI World, représentatif des Bourses des pays développés. Et la hausse du compartiment s’est accélérée dernièrement, avec une envolée de 6% depuis mi-juin, sur des volumes de transactions très étoffés.

 

Quels critères pour appartenir au NBI ?

Pour être éligible au NBI, une entreprise doit remplir plusieurs critères.

En voici les principaux :

  • Etre exclusivement cotée sur le Nasdaq.
  • Etre directement issue du secteur biotech ou pharmaceutique.
  • Avoir une capitalisation d’au moins 200 millions de dollars.
  • Avoir un volume journalier de transaction d’au moins 100.000 titres.

D’autres critères viennent s’ajouter mais ils sont de moindres importances.

 

L’indice a été créé le 1er novembre 1993, avec un niveau initial de 200 points ; il en compte 3.300 aujourd’hui. La composition des membres du NBI est revue 2 fois par an, en mai et novembre. A ce jour, jeudi 6 juillet 2017, 162 entreprises sont membres du NBI. On notera que trois fois moins d’entreprises faisaient partie du NBI en 2013 ; ce qui témoigne d’un développement très rapide de l’indice.

 

La composition du Nasdaq Biotechnology Index

 

Comme tous les indices, le NBI est un indice pondéré. A l’instar du Cac 40, dont les cinq plus grosses capitalisations (Total, Sanofi, L’Oréal, LVMH et BNP Paribas) représentent à elles seules environ 35% de l’indice français, on retrouve une configuration encore plus flagrante sur l’indice des biotechnologies américain, dont les cinq premières entreprises en termes de capitalisation et donc de poids indiciels sont :

 

 

 

 

  1. Celgene (8,42% de l’indice): fondée en 1986, Celgene Corporation est une entreprise dont la spécialisation est le traitement de cancers hématologiques (du sang, de la moelle osseuse ou des ganglions). Elle a réalisé en 2014 un chiffre d’affaires de 7,64 milliards de dollars et un résultat net de 2 milliards de dollars.

  1. Amgen (8,12% de l’indice): fondée en 1980, Applied Molecular Genetics, le leader mondial du secteur, réalise un chiffre d’affaires de 20,1 milliards de dollars et un résultat net de 5,16 milliards de dollars sur l’année 2014. A noter qu’elle réalise 77% de son chiffre d’affaires en Europe. Amgen commercialise au total 16 produits, mais elle concentre l’essentiel de ses revenus sur 7 d’entre eux, principalement ceux luttant contre l’arthrose et les maladies inflammatoires.

  1. Biogen (8,11% de l’indice): fondée en 2003 par la fusion de Biogen Inc. avec IDEC Pharma Corp, cette entreprise, spécialisée dans la lutte contre la sclérose en plaques, a réalisé sur l’exercice 2014 un chiffre d’affaires de 9,7 milliards de dollars, et un résultat net de 2,94 milliards de dollars.

  1. Gilead (7,90% de l’indice): créée en 1987, Gilead Sciences a réalisé sur l’année 2014 un chiffre d’affaires de 24,47 milliards de dollars et un résultat net de 12,06 milliards de dollars. Elle commercialise actuellement 4 produits : 3 d’entre eux (l’Emriva, le Viread et le Truvada) agissent dans le traitement du VIH tandis que le Sovaldi est pris dans le cadre d’un traitement de l’hépatite C.

  1. Regeneron (7,52% de l’indice): créée en 1988, Regeneron Pharmaceuticals réalise un chiffre d’affaires de 2,82 milliards de dollars et un résultat net de 348,07 millions de dollars en 2014. L’entreprise a annoncé cet été un partenariat avec le géant français Sanofi dans le domaine de la cancérologie pour la mise au point de traitements d’immunothérapie.

Ainsi, on remarquera que ces 5 blue chips pèsent à elles seules plus de 40% de l’indice, pour à peine plus de 3% du nombre total des entreprises le composant.

 

Sortons du NBI. On remarque que 10% des 376 Biotechs américaines comptent pour 85% de la valorisation totale. A l’heure actuelle, 376 sociétés Biotechs sont cotées aux Etats-Unis représentant une valorisation totale de 800 Milliards $ environ. Parmi ces sociétés, une dizaine de Large Caps comptent pour l’essentiel de la valorisation. Nous avons cherché à établir le poid des Biotechs par taille dans la valorisation totale du secteur. Voici les 10 plus importantes Biotechs US en fonction de leur valorisation : Amgen (124,7 Mds $), Celgene (91,6 Mds $), Gilead (88,9 Mds $), Biogen (61,76 Mds $), Regeneron (39,73 Mds $), Alexion (29,13 Mds $), Illumina (24,17 Mds $), Incyte (23,47 Mds $), Vertex (22,33 Mds $), BioMarin (15,86 Mds $).

 

 

 

 

Des européennes obligées de traverser l’Atlantique ?

L’évolution récente de la composition du Nasdaq met en avant l’envie des firmes européennes d’être cotées sur les indices américains, et ce pour des raisons purement pécuniaires, la levée de fonds y étant en effet plus avantageuse. Ainsi, plus d’une trentaine de compagnies européennes ont décidé de se faire coter sur le marché américain ces deux dernières années.

A titre d’exemple, l’entreprise française DBV Technologies a réussi à lever 93 millions de dollars en cotant sur le Nasdaq cette année. Adam Kostly, responsable de la cotation des entreprises européennes sur le Nasdaq nous explique que 7 à 8 biotechs européennes ont prévu de lever des fonds par l’intermédiaire de la bourse de New York cette année. Ces dernières sont attirées par une plus forte demande des investisseurs américains dans ce secteur comparé à leurs homologues européens.

Aussi, l’expérience de DVB Tecnologies montre que les entreprises obtiennent une plus haute valorisation aux Etats-Unis. A titre d’exemple, DVB, avant d’être cotée sur le Nasdaq, pouvait s’échanger à 25 euros l’action à Paris. L’action, une fois cotée à New York, est montée en flèche à 75 euros, permettant ainsi à la société française d’être valorisée à 1,3 milliard d’euros.

Cette importante hausse des cours générale fait cependant craindre la formation d’une bulle sur le secteur, alors qu’en parallèle le nombre de biotechs présentes sur le marché augmente, profitant d’un environnement favorable pour se financer.

Maintenant, intéressons-nous comme à l’accoutumée à la partie technique…

 

 

Deux graphiques pour un scénario qui devrait rester haussier…

 

Une vision de long terme pour commencer…

 

 

Que peut-on voir sur le graphique comparatif de long terme ci-dessus ?

Nous constatons ici qu’après avoir sous-performer le Nasdaq avant 2001, puis s’y être plus ou moins confondu jusqu’en 2012, le NBI affiche une nette surperformance de son homologue technologique depuis maintenant près de cinq ans ! La comparaison avec le Nasdaq Composite, bien plus large que son petit frère plus populaire, est encore plus marquée à l’avantage de l’indice biotechs.

… et une vision de moyen terme pour finir.

 

 

 

 

Cette vision de moyen terme, prise depuis novembre 2008, nous montre en fait plusieurs choses assez intéressantes d’un point de vue technique :

  • Tout d’abord, la très nette phase ascendante qui a eu lieu de novembre 2008 à juillet 20015, durant laquelle l’indice s’est apprécié de plus de 600%, en trouvant appui sur une oblique de support.

  • Ensuite, les cours oint entamé une phase de consolidation logique après une telle ascension, abandonnant au plus bas jusqu’à 40%, tout en trouvant une zone de soutien horizontale très solide autour des 2.500 points.

  • Puis, suite à cette première phase corrective, les cours sont restés enfermés dans un canal horizontal, entre ledit support des 2.500 et la résistance située vers les 3.150 points, qui a contenu les velléités haussières à plusieurs reprises.

  • Enfin, vers le 20 juin dernier, les cours sont venus finalement nettement s’affranchir du canal au sein duquel ils étaient enfermés depuis un an et demi , marquant par là-même un signal haussier intéressant…

Quelles sont donc les conséquences d’une telle analyse ?

La sortie haussière du canal reste, selon nous, un élément positif majeur pour l’évolution des cours du NBI. Aussi, même si un retour à l’intérieur du canal (i.e. sous les 3.150) serait de mauvais augure, notre point pivot se situe sur le support des 2.950 points. Tant que ce niveau n’est pas nettement enfoncé, nous optons pour une reprise de la hausse avec un premier objectif vers les précédents sommets à 4.160 points. Le franc dépassement de ce niveau ouvrirait par la suite la voie à une accélération en direction de la zone clé des 5.000 points.

Alternativement cependant, le net passage au-dessous des 2.950 points induirait très vraisemblablement une plus ample consolidation avec, dans un premier temps, un nouveau test de la fameuse zone de soutien clé située sur le seuil des 2.500 points. Seul le franc enfoncement de ce niveau viendrait remettre plus sérieusement en cause la tendance haussière de plus long terme.

Comment optimiser sa stratégie en profitant de cette analyse ?

Il existe de nombreux moyens de jouer les mouvements de hausse ou de baisse en Bourse. Vous le savez désormais très bien, celui sur lequel nous nous sommes spécialisés se tourne vers les turbos, produits dérivés à fort effet de levier, qui s’adaptent extrêmement bien aux principes de l’analyse technique grâce à leur principale caractéristique : à savoir la barrière désactivante. Vous pouvez, à ce sujet, lire ou relire notre « dossier spécial turbos ».

De plus, il existe chez la plupart des émetteurs des turbos permettant d’intervenir sur la variation des valeurs biotechnologiques. Par ailleurs, sachez que DT Turbo, en étroite collaboration avec les émetteurs en question, a désormais la possibilité d’obtenir des turbos sur commande, avec un délai de 24 heures seulement !

Voici, pour vous convaincre si besoin, le tableau du résumé des performances consolidées à la fin de ce premier semestre 2017 de notre service :

 

 

 

Des résultats qui se passent de commentaires !

Aussi, si vous souhaitez profiter de telles performances n’hésitez pas à lire notre brochure détaillée afin de bien vous renseigner (notamment sur les risques encourus) et, qui sait par la suite, à nous rejoindre en cliquant ici.

A bon entendeur…

Marc Dagher, avec l’aide de Maxence Delarue

www.dtexpert.com

 

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