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SPECIAL TENDANCE – Cryptos, Bitcoin… bulle dangereuse ou affaire en or ?

Origine de la cryptomonnaie

Cryptomonnaie, monnaie cryptographique ou bien crypto-devise, voici les différentes façons de parler de la monnaie digitale fonctionnant par le système P2P (peer to peer / « pair-à-pair ») de la Blockchain. Une partie de ces mots est l’invariant « crypto ». Étymologiquement du grec ancien kruptos qui signifie « cacher ». Mais on ne peut pas l’interpréter brut de sens. Appliquée à la blockchain, il faut en effet interpréter cette traduction comme un chiffrage des données dans le but de transmettre un message infalsifiable et connu de tous. Cette transmission apparait sous un code détaillant l’adresse (non physique) de l’émetteur, celle du destinataire, le montant, ainsi qu’une empreinte cryptographique.

 

 

L’autre parti de ces mots concerne la « monnaie ». Si on essayait de définir la monnaie par son évolution historique, on dirait que c’est d’abord une monnaie-marchandise : du blé, du lait, du vin, de l’or… Puis, progressivement, elle devient métallique : des pièces d’or qui ont une valeur intrinsèque équivalente à leur valeur faciale (ce qui est écrit dessus correspond à la valeur en or). Apparait ensuite la monnaie fiduciaire, qui est sans valeur intrinsèque (ce que l’on connait actuellement avec les pièces et les billets), et dont la valeur repose sur la confiance que les acteurs économiques ont dans l’institution bancaire. Aujourd’hui, l’essentiel de la monnaie et des transactions se fait en monnaie scripturale, c’est-à-dire des lignes de comptes enregistrées sur des comptes bancaires.

On peut considérer que les systèmes de monnaie virtuelle existant jusque-là ne sont que des « prolongements » de techniques de paiement, étant donné que les transactions partent et arrivent sur des comptes bancaires et donc que la régulation se fait de façon traditionnelle, alors que les cryptomonnaies font évoluer cette conception.

Certains économistes considèrent que les crypto-monnaies descendent du courant économique de l’école autrichienne avancé par Friedrich Hayek. Dans cette doctrine on considère que la monnaie doit être détachée du pouvoir politique et que pour parer l’instabilité de la valeur de la monnaie, celle-ci devrait être rattachée à une valeur intrinsèque objective qui ne dépendrait pas d’un État. La logique étant la remise en question du monopole des banques centrales. Les crypto-monnaies seraient alors des alternatives au capitalisme contemporain. Elles seraient en effet un moyen de démocratiser la finance au sein d’espaces alternatifs et de restituer aux individus le bien commun qu’est la monnaie.

En d’autres termes, il s’agirait de contourner le monopole acquis par les État-nations pour le contrôle de l’offre de monnaie et d’en restituer les pleins pouvoirs à la communauté. D’ailleurs lorsque Satoshi Nakamoto, inventeur inconnu du « système Bitcoin », lance en 2008 sa crypto-devise, il focalise son argumentaire sur cette idée de manque de confiance dans le système bancaire : « Le problème fondamental avec la monnaie conventionnelle est toute la confiance nécessaire pour que cela fonctionne. On doit faire confiance à la banque centrale pour ne pas rabaisser la monnaie, mais l’histoire des monnaies fiduciaires est pleine de violations de cette confiance. On doit faire confiance aux banques pour détenir notre argent et le transférer électroniquement, mais elles le prêtent dans des vagues de bulles de crédit avec à peine une fraction de réserve ».

 

Création du Bitcoin et de la Blockchain      

La création d’un nouveau protocole, la Blockchain, a lieu en 2008 en la personne de Satoshi Nakamoto (inventeur méconnu du système) qui met en place cette technologie au profit du Bitcoin. Ce nouveau concept décentralisé fonctionne grâce aux « mineurs » qui valident chaque transaction. Une transaction est ensuite ajoutée à un bloc, et ce même bloc est associé à d’autres blocs de même taille pour construire un bloc plus important, etc. Ces blocs sont reliés en une chaîne, d’où le nom « Blockchain » en anglais.

Pour commencer, Satoshi Nakamoto était l’unique mineur du Bitcoin. Le minage s’apparente à la pierre angulaire du système, puisque la confiance dégagée ne dépend en fait que de l’intégrité dans cette opération de validation des transactions. Pour créer cette cryptomonnaie, le système s’appuie donc sur un principe : les bitcoins sont créés conformément à un protocole qui rétribue les agents qui ont traité des transactions en « token » (jetons en français, correspondant à une unité de la crypto-monnaie), c’est-à-dire les mineurs (activité de « minage » du bitcoin). Ces agents mettent à contribution leur puissance de calcul informatique afin de vérifier, de sécuriser et d’inscrire les transactions dans un registre virtuel, appelé la Blockchain. Ce système d’incitation mis en place par Satoshi Nakamoto pousse les mineurs à valider la transaction par une rémunération en bitcoins (le « token »)à la suite d’une série d’exercices de codage qui valident la transaction. Cette validation nécessite donc des ressources en matériel informatique (ordinateurs, mémoires, logiciels…), des ressources énergétiques, des infrastructures (supports électroniques permettant de lier les équipements entre eux tels que la fibre optique) et un savoir humain (ingénieur informatique, codeur…). On pourrait presque y voir là-dedans un véritable écosystème autour du bitcoin et peut-être même parler de valeur intrinsèque.

 

Source : https://bitconseil.fr/blockchain-bitcoin/

 

En termes quantitatifs, l’émission du bitcoin est limitée à 21 millions d’unités. Le système fonctionne sans autorité centrale, mais de manière décentralisée grâce au consensus de l’ensemble des nœuds du réseau. Le système Bitcoin est la plus importante monnaie cryptographique décentralisée avec un nouveau record de capitalisation atteint en décembre 2020 à 336 milliards de dollars.

Tous les 210.000 bloc minés (ce qui prend environ quatre ans), la rémunération est divisée par deux. Elle était de 50 bitcoins en 2008, puis 25 bitcoins en 2012. Cette baisse de rémunération a pour but de réduire le nombre de mineurs sur le marché et donc de limiter la croissance exponentielle de bitcoins dans la mesure où le nombre limite est de 21 millions d’unités ; nombre limite qui devrait être modélisé durant la décennie 2140 selon les prévisions approximatives.

Cet actif est souvent comparé à l’or et à l’argent, qui ont historiquement servi de stocks de valeur et sont cités par les économistes monétaires comme une réponse à la baisse sans fin de la valeur des monnaies « fiat » (i.e. décrétée par un Etat). D’ailleurs, le terme et l’activité de « minage » renvoient directement au principe des mines d’or.

Le système Bitcoin, qui est la première et la plus connue des crypto-devises, a développé sa propre unité de compte spécifique entraînant un système de change fluctuant vis-à-vis de la monnaie officielle. La technologie blockchain sous-jacente à ces cryptomonnaies permet une plus grande ouverture aux transactions internationales, mais pose la question du contrôle et de la régulation qui doivent être mis en place si l’on veut que le système ait une chance d’exister.

Comme toute innovation à ses prémices, le Bitcoin a déclenché des controverses quant à son utilisation et sa légitimité en tant que système monétaire. Cela peut être dû au fait qu’il ne corresponde pas aux grandes lignes de fonctionnement classique d’un système monétaire, que ce type d’actif soit encore très volatile et que la blockchain soit encore une technologie compliquée à cerner pour certains.

 

Qu’est-ce que la Blockchain ?

Une blockchain, ou chaîne de blocs, est une technologie de stockage et de transmission d’informations sans organe de contrôle. Techniquement, il s’agit d’une base de données distribuées dont les informations envoyées par les utilisateurs et les liens internes à la base sont vérifiés et groupés à intervalles de temps réguliers en blocs, formant ainsi une chaîne. L’ensemble est sécurisé par cryptographie. Par extension, une chaîne de blocs est une base de données distribuées qui gère une liste d’enregistrements protégés contre la falsification ou la modification par les nœuds de stockage. C’est donc un registre distribué et sécurisé de toutes les transactions effectuées depuis le démarrage du système réparti.

Il existe une analogie avec le réseau Internet, car dans les deux cas les technologies emploient des protocoles informatiques liés à une infrastructure décentralisée. Internet permet de transférer des quantités de données d’un serveur dit « sûr » à des clients distants (charge aux destinataires de vérifier l’intégrité des données transmises), alors qu’une blockchain permet à la « confiance » de s’établir entre des agents distincts du système. Avec cette technologie, le « tiers de confiance » devient le système lui-même : chaque élément réparti de la blockchain contient les éléments nécessaires à garantir l’intégrité des données échangées (et ce par un algorithme cryptographique).

 

Principales blockchains et leurs cryptomonnaies

Depuis l’invention de Satoshi Nakamoto, de nombreuses blockchains, et par conséquent, de nombreuses cryptomonnaies ont vu le jour. Il existe aujourd’hui des milliers de monnaies cryptées, certaines valant plusieurs milliers d’euros et d’autres seulement quelques centimes, et n’ayant pas le même protocole et donc le même usage que le système Bitcoin originel.

 

Source : https://cryptoast.fr/classement-top-10-crypto-monnaies/

  • Bitcoin

C’est la cryptomonnaie du système Bitcoin qui a appelé toutes les autres. La seule que l’on peut utiliser de nos jours pour réaliser des paiements, indépendamment des réseaux bancaires (pour plus de détails, cf. paragraphes précédents).

  • Ether

Cette cryptomonnaie est la devise virtuelle de la blockchain Ethereum. Elle permet de négocier des « contrats intelligents » entre deux parties. L’identité des personnes réalisant des transactions est connue, c’est ce qui légitime cet actif aux yeux du plus grand nombre, et en fait la cryptomonnaie placée en deuxième position après le bitcoin.

A terme, ses inventeurs estiment qu’elle pourrait ni plus ni moins remplacer les notaires, avocats ou autres agents en jouant le rôle de « tiers de confiance » lors d’une transaction. De cette façon l’utilisateur éviterait le paiement des honoraires de ces agents, et gagnerait énormément en termes de temps, puisque que la transaction peut être mise en place en quelques secondes.

Elle fait aussi beaucoup parler d’elle depuis quelques années car elle s’est rendue indispensable pour la mise en place des projets de levées de fonds en cryptomonnaies : les ICO (Initial Coin Offering).

  • Litecoin

C’est une alternative au bitcoin. La blockchain sur laquelle il est basé a été améliorée par rapport à celle du Bitcoin pour permettre d’accélérer le processus de vérification et donc d’augmenter la rapidité des transactions (2,5 minutes pour créer un bloc, contre 10 minutes pour le protocole Bitcoin). De plus, la quantité maximale en circulation est quatre fois supérieure à celle de son concurrent.

Comme le Bitcoin et la plupart des cryptomonnaies, le Litecoin sera produit dans un nombre limité. Le taux d’émission suit une série géométrique qui diminue de moitié tous les 840.000 blocs, et atteindra à terme 84 millions d’unités.

  • Ripple

La blockchain Ripple a pour ambition la réduction des coûts et des délais dans les transactions financières. Ce sont donc les institutions financières qui sont le plus concernées. A terme, ses inventeurs espèrent remplacer le protocole SWIFT (Society for Worldwide Interbanl Financial Telecommunication qui est le protocole qui permet de transférer des fonds de manière sécurisée d’un pays à l’autre), bien trop coûteux pour un délai de traitement de plusieurs jours, contre quelques secondes pour le Ripple à des frais proches de zéro. UBS, UniCredit, Goldman et Santander ont déjà investi dans ce protocole.

La monnaie utilisée pour effectuer les transactions s’appelle le XRP, et le nombre actuellement en circulation est de 40 milliards de tokens pour un nombre final attendu autour des 99 milliards d’unités.

  • Dash

Le dash est une autre alternative au bitcoin. Il a été créé en 2014 sous le nom de Darkcoin, car il est totalement anonyme et offre une alternative numérique et décentralisée à l’argent liquide. La modification de son nom en « Dash » a été opéré en 2015 afin de rendre cette cryptomonnaie plus appréciable. Cet anonymat est un frein à son développement mondial car les institutions y sont totalement opposées.

  • Neo

Cette blockchain a été qualifié de « Ethereum chinois ». C’est en effet la première blockchain publique en open-source chinoise. NEO est une cryptomonnaie qui a pour objectif de développer un réseau décentralisé pour la smart-economy. L’idée est de digitaliser des actifs déjà existants. Les échanges deviendront dématérialisés (échanges de titres, d’informations…) et seront inscrits dans une blockchain. Ces opérations seront écrites et réalisées grâce à des smart-contracts (contrats auto-exécutants). Ces derniers sont inscrits dans la blockchain, ce qui leurs confèrent un caractère infalsifiable et inviolable.

  • Tron

Cette blockchain a pour but de résoudre le problème de la centralisation excessive d’Internet due aux entreprises comme Amazon, Netflix, Google et Twitter qui ont un contrôle total sur les données générées par les utilisateurs. L’utilisation d’un protocole décentralisé prendrait alors tout son sens et permettrait de redonner la main aux utilisateurs sur leurs données grâce à son token TRX.

C’est donc un réseau de stockage de contenu décentralisé sur lequel peuvent être construites des applications de divertissement qui permettra de les connecter à de multiples blockchains (et donc à des systèmes de paiement).

 

 

Fin 2019, on comptait environ 2.400 monnaies numériques en circulation fonctionnant par la blockchain, répondant toutes à différents besoins. Le tout est de savoir si l’intérêt porté par le bitcoin l’a été par effet de mode, ou bien si la technologie sous-jacente de ce système intéresse réellement les investisseurs.

 

Critiques

Un mouvement d’avis négatifs venus des prix Nobel d’économie est apparu au cours de la fin de l’année 2017. Le français Jean Tirole, prix Nobel d’économie en 2014, décrit la cryptomonnaie comme « une bulle qui n’a aucune valeur ». Il rejoint Paul Krugman, Joseph Stiglitz ou même Robert Schiller (respectivement Nobel d’économie en 2008, 2001 et 2013), qui partagent un avis très négatif sur le sujet, dans la mesure où le Bitcoin, à leurs yeux, ne répond en aucun point aux caractéristiques d’une monnaie, mais plutôt à celles d’un actif spéculatif comme ont pu l’être les tulipes au cours de la crise de la Tulipomania de 1637.

Un des arguments les plus avancés par les détracteurs de la monnaie virtuelle est qu’elle n’est basée sur rien de physique, uniquement sur une technologie. Mais lorsque l’on regarde les grandes entreprises qui se sont développées ces dernières années, cet argument peut être contredit : en effet, AirBnB est le leader mondial du service hôtelier, sans posséder de parc immobilier ; Amazon est le leader mondial de la vente mais ne possède aucun stock ; Facebook est le média le plus puissant sur la planète, sans même produire de contenu ; et pour finir, Uber est la plus grande compagnie de VTC, mais ne possède aucun véhicule.

Cependant du côté de certains institutionnels, le propos est plus mesuré. Lloyd Blankfein, le PDG de Goldman Sachs se dit intéressé par la technologie Blockchain sans y voir un intérêt pour le moment. Seulement trois mois après cette déclaration, Goldman ouvre un desk de trading de cryptomonnaies. En octobre 2017, Christine Lagarde, alors directrice du FMI, a déclaré que « ces monnaies virtuelles pourraient très bien devenir plus stables et sécurisées que les monnaies traditionnelles ».

 

Évolution du Bitcoin

Au cours des premières années, l’intérêt porté par les populations n’est pas immédiat, et on associe surtout le bitcoin au Darknet. C’est durant la crise de 2013 que cette monnaie voit son cours décoller, porté par un intérêt bien réel d’un pays en crise : Chypre. Le 28 mars 2013, le bitcoin voit son cours progresser de 40 à 72 dollars dans la même journée, et cela à la suite d’une décision de l’État chypriote de verrouiller toutes les transactions financières ayant pour but la fuite des capitaux. Des distributeurs de bitcoins en physique sont installés dans certains points de vente afin de permettre à la population de contourner la directive de l’État.

 

Source : https://www.cnbc.com/2020/07/27/bitcoin-btc-price-jumps-above-10000-for-the-first-time-since-june.html

 

Le 02 octobre 2013, un véritable tournant a lieu. Le début de la progression constante que l’on a connu de 2013 à 2017 du cours du bitcoin est dû en partie à la fermeture du site clandestin, Silk Road, utilisant le Darknet. Cette nouvelle rassure les investisseurs et le 28 novembre de la même année, le cours dépasse pour la première fois les 1.000 dollars et le cap des 100.000 transactions dans une journée. Quelques jours après cette nouvelle, les instances gouvernementales des grands pays à travers le monde publient des communiqués avertissant leurs populations des risques en capital que comporte un tel investissement. De 2014 à 2016, les institutions publiques continuent d’être pessimistes à son encontre, ralentissant alors la croissance de l’actif.

La volatilité attire les spéculateurs et les pertes sont considérables pour certains porteurs. Il faudra attendre le début de l’année 2016 pour revoir le bitcoin aux alentours de 1.000 dollars, trois ans après le pic connu fin 2013. De l’automne à fin 2017, le cours s’envole littéralement et l’intérêt porté par le grand public ainsi que par les institutions financières devient grandissant. Ce qui entraine aussi l’intérêt des hackers, rendant plusieurs plateformes d’échange de cryptomonnaies victimes de vols. Pour ne citer que le plus important hold-up, Bitfinex une plateforme d’échange, est victime d’un vol de 119.756 bitcoins en juillet 2016.

Le premier grand pic de la valeur d’un bitcoin a lieu le 17 décembre 2017 et s’élève à 19.870 dollars. Cinq jours plus tard, le cours redescend à 12.000 dollars à la suite de l’annonce de l’encadrement accru des échanges en Corée du Sud (plus grosse place d’échange à l’époque).

Par la suite le Bitcoin va connaitre des hauts et des bas, évoluant entre 2018 et 2020 entre 3.000 et 12.000 dollars. Cette volatilité importante résulte des différentes évolutions de régulation que tentent de mettre en place les institutions internationales et supranationales, mais aussi de l’arrivée de nouvelles blockchains ou de nouveaux entrants sur ce marché tel que Facebook par exemple.

 

Facebook lance sa propre cryptomonnaie 

Au printemps 2018, Marc Zuckerberg le PDG de Facebook, annonce la création d’une division dédiée à la technologie blockchain dans le but de créer un « Facebook Coin » permettant l’accès simple à une monnaie stable dans les pays émergents où la majorité des habitants ne disposent pas de compte en banque ainsi que de faciliter et développer les paiements et faciliter les achats en ligne via ses messageries instantanées (Messenger et WhatsApp). A noter, Messenger dispose déjà d’une fonction paiement depuis 2015, mais le service rencontre des désagréments liés au système bancaire. Les fonds peuvent en effet mettre jusqu’à cinq jours pour arriver sur un compte et plusieurs intermédiaires rentrent en jeu. Ainsi, la cryptomonnaie de Facebook rendrait le processus instantané et permettrait de remplacer les prestataires bancaires.

 

Source : https://www.20minutes.fr/high-tech/2921147-20201201-libra-la-cryptomonnaie-de-facebook-serait-mise-en-vente-en-janvier

 

Le projet est officiellement lancé en juin 2019 sous le nom de « Libra ».  Les échanges passeront par la technologie Blockchain, avec un réseau privé, mais le Libra est un « stablecoin », c’est-à-dire qu’il sera adossé à un panier de devises traditionnelles. De cette façon, Facebook garantie que sa crypto-devise ne sera pas soumise à une volatilité importante dans la mesure où il revendique avoir les moyens financiers de garantir la valeur de sa monnaie virtuelle avec des devises détenues sur ses comptes bancaires.

28 partenaires sont associés au projet, dont notamment des acteurs du secteur du paiement et des transactions sur Internet tels que Mastercard, Visa, Paypal, Coinbase, mais aussi Uber, Spotify, ou le français Iliad (maison-mère de l’opérateur Free). A son lancement, chacune des 28 entreprises a choisi d’apporter au moins 10 millions de dollars pour faire son entrée dans la fondation suisse Libra Networks, enregistrée en mai 2019 à Genève et ayant pour actionnaire Facebook Global Holdings.

Depuis que le consortium créé pour organiser le lancement de Libra a dévoilé les tenants et aboutissants du projet, les levées de boucliers se multiplient autour du monde. Bruno Le Maire, le Trésor et le Congrès américains, la Banque de France, la Commission européenne… les grandes institutions de ce monde ne semblent pas prêtes à accepter qu’un géant comme Facebook touchant 2,3 milliards de consommateurs puisse jouir de sa propre monnaie.

Aussi, si plusieurs acteurs économiques puissants comme Google, Amazon, ou Apple venaient à créer leurs propres cryptomonnaies, on pourrait entrer dans une forme de guerre concurrentielle entre les émetteurs de devises et les devises elles-mêmes, ce qui serait probablement fort de conséquence pour les banques centrales et le système monétaire, et totalement contreproductif.

Néanmoins, Facebook se veut rassurant et a travaillé en collaboration avec les régulateurs afin d’adapter le protocole Libra aux différents risques monétaires que son lancement pourrait entrainer. Ces ajustements ont permis au géant américain de faire avancer son projet. L’association à but non lucratif Libra, établie en Suisse, qui a vocation à gérer le réseau de paiement, a annoncé le 16 avril 2020, le dépôt d’une demande de licence de système de paiement auprès de la Finma (Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers en Suisse). Son objectif est de lancer sa monnaie numérique au début de l’année 2021.

En septembre 2020, la Finma considère que Libra, par son protocole stablecoins, peut recevoir une licence de système de paiement dans le cadre de l’adossement sur des devises. Néanmoins, elle estime que les futurs services prévus par ce projet « iraient clairement au-delà de ceux d’un système de paiement pur, et seraient donc soumis à des exigences supplémentaires ». En d’autres termes, la Finma estime que le développement de ce projet pourrait conduire Libra à adosser sa monnaie sur d’autres classes d’actifs (matières premières, immobilier…) et donc que des instances réglementaires supplémentaires devront être consultées afin d’avoir un agrément.

Pour éviter le chemin de croix réglementaire, l’Association Libra a annoncé le 1er décembre 2020 que le projet était rebaptisé pour devenir Diem (« jour » en latin). Un changement de nom qui s’accompagnerait d’un repositionnement moins ambitieux du projet. L’objectif n’est plus de créer une monnaie mondiale, mais un système de paiement mondial et l’infrastructure financière qui le sous-tend.

 

Une année marquée par le retour du Bitcoin

D’après une étude de l’Université de Cambridge, il y aurait près de 100 millions de détenteurs de cryptomonnaies dans le monde au premier semestre 2020. Ils étaient estimés à 35 millions en 2018. Cette présence dans les portefeuilles est essentiellement vraie en Europe et aux États-Unis, de même que dans certains pays d’Asie comme la Chine et la Corée du Sud avec une très forte adhésion de la population à ce type de système.

Bien que le Bitcoin reste encore très fortement concentré et possédé par quelques agents seulement (0,5% des adresses détiennent 85% de la richesse en BTC), il n’en demeure pas moins que sa démocratisation s’intensifie. PayPal a d’ailleurs annoncé début novembre qu’il allait ajouter les échanges de cryptomonnaies sur sa plateforme (intégrant Bitcoin, Ethereum, Litecoin et Bitcoin Cash).

 

Source : https://www.businessinsider.fr/us/world-biggest-crypto-fund-manager-michael-sonnenshein-bitcoin-money-evolution-2020-11

 

L’année 2020 semble être une année majeure pour les crypto-devises, et particulièrement pour le Bitcoin qui enregistre une progression de 165% depuis le 1er janvier, passant de 6.942 à 18.458 dollars, et enregistrant un nouveau record à 19.914 dollars le 1er décembre 2020. Le plus intéressant dans cette progression est qu’elle n’est pas comparable à la flambée spéculative qui avait eu lieu en 2017 où le Bitcoin avant flirté avec les 20.000 dollars après une hausse de 1.400% ! La différence étant que son prix s’installe de façon structurelle au-dessus des 10.000 dollars et que la volatilité est plus faible qu’à l’époque. L’actif devient plus stable et intéresse donc plus les hautes sphères de la finance.

On présente souvent le Bitcoin soit comme une monnaie, soit comme une part d’une sorte d’entreprise technologique, soit comme une réserve de valeur (de « l’or 2.0 »). Bien qu’on puisse comprendre que c’est un peu des trois à la fois, c’est la troisième narrative qui a clairement pris le pas en 2020. On peut particulièrement le voir dans la gestion d’actifs où les gérants proposent de plus en plus de crypto-actifs à leurs clients dans un soucis « d’hyper diversification ».

On ajoutera aussi que derrière cette puissante hausse se cache la perte de valeur des monnaies « fiat », qui pousse à investir dans le bitcoin comme réserve de valeur. Ceci est dû à l’explosion du bilan des banques centrales qui résulte en une perte de confiance de certains investisseurs envers les monnaies traditionnelles et décuple l’attrait pour le bitcoin car son agrégat monétaire n’est pas conçu pour s’adapter à la production de richesse. On pourrait alors le considérer comme un actif déflationniste.

Comme un symbole de ce changement de perception, plusieurs grandes banques, à commencer par JP Morgan, Deutsche Bank ou Citibank, incitent désormais leurs clients à acquérir des bitcoins, après avoir traité la cryptomonnaie avec un certain dédain. Certains analystes affichent même des objectifs de prix particulièrement « bullish » comme Tom Fitzpatrick de Citibank qui jugeait dans une note publiée en novembre que le cours du bitcoin pourrait atteindre 318.000 dollars dès 2021.

 

Bitcoin : BTC/USD

 

 

Sur ce graphique en vue journalière du bitcoin, on observe que le prix de l’actif a connu une chute vertigineuse après son plus-haut de décembre 2017 à 19.870$, l’amenant autour de 3.100$ en décembre 2018. Par la suite, le Bitcoin reprend sa croissance pour atteindre en juin 2019 les 13.800$, où il arrête sa progression pour entrer dans un phase de consolidation à l’intérieur d’un canal baissier qui fait chuter son prix à 6.500$. Au début d’année 2020, le cours de la crypto-devise sort par le haut de son canal (flèche rouge), et revient flirter avec les 10.000$ (ligne bleue) avant de s’effondrer en mars 2020 à 4.000$ suite à la crise sanitaire liée au Covid19. Le bitcoin rebondi rapidement et revient dès le mois de mai sur ses niveaux d’avant crise, avant de franchir en juin la résistance des 10.000$ (cercle vert) et de lancer un grand mouvement haussier qui l’amène à un nouveau plus-haut historique le 1er décembre à 19.914$.

Dans cette configuration, tant que le niveau pivot des 10.000$ (ligne bleue) ne sera pas franchi, nous privilégions un scénario haussier sur le bitcoin avec un objectif à 25.000$ (ligne verte). Néanmoins on surveillera dans un premier temps la zone des 13.500$ (pointillés verts) qui si franchi, serait un premier signal de remise en cause de la tendance haussière. Alternativement, la cassure de ce niveau pivot nous conduirait à un retournement de tendance, et à revenir sur les 6.000$ (pointillés violets).

 

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